Il y a quelques jours, le ministre des Finances, Michel Sapin, présentait dans les grandes lignes le projet de loi de finances pour 2016. Sans être révolutionnaire, hormis peut-être l’annonce sur la mise en place en 2018 du prélèvement à la source, le texte prévoit quelques mesures qui impactent l’impôt sur le revenu. Présentation.
Baisse d’impôt sur le revenu pour les ménages modestes
Le projet de loi de finances pour 2016 intègre la promesse faite aux ménages modestes de faire baisser le montant de leur impôt sur le revenu. Un allègement qui se ferait en modifiant le mécanisme de la décote. Concrètement, sa limite d’application serait portée à 1 553 € (au lieu de 1 135 €) pour les célibataires et à 2 560 € (au lieu de 1 870 €) pour les couples.
Déclaration et paiement en ligne obligatoires
Les pouvoirs publics prévoiraient une généralisation progressive sur 4 années (2016 à 2019) de la télédéclaration pour les contribuables disposant d’un accès à Internet. Durant cette transition, seraient contraints à son utilisation les contribuables dont le revenu fiscal de référence serait supérieur à :- 40 000 € pour les déclarations souscrites au titre des revenus de 2015 ;- 28 000 € pour les déclarations souscrites au titre des revenus de 2016 ;- 15 000 € pour les déclarations souscrites au titre des revenus de 2017.
Prorogation du crédit d’impôt pour la transition énergétique
Le crédit d’impôt pour la transition énergétique serait reconduit pour une année supplémentaire, soit jusqu’au 31 décembre 2016. De plus, il serait question d’aménager le dispositif pour inciter les ménages à acquérir des matériels plus performants et éviter le détournement du dispositif. Pour cela, une mesure « anti-abus » serait mise en place afin notamment d’exclure du champ du crédit d’impôt les équipements mixtes combinant équipement éligible et non éligible.
Simplification et extension du prêt à taux zéro
Revu par la loi de finances pour 2015, le dispositif du prêt à taux zéro (PTZ) avait été élargi aux acquisitions de logements anciens à réhabiliter situés dans certaines communes de moins de 10 000 habitants. Le gouvernement souhaiterait étendre le périmètre des communes concernées à l’ensemble de la zone C ( ).