Le site prescripteur de contrats d’assurance Good Value for Money (GVfM) a publié sa dernière étude sur la composition financière des fonds en euros à fin 2016. Une étude permettant de savoir comment les assureurs-vie ont investi l’épargne des Français.
Les fonds en euros « classiques »
Dominant largement le marché (92 % des encours de l’assurance-vie), les fonds en euros classiques ont vu leur rendement financier brut s’éroder en 2016 : 3,19 % contre 3,60 % en moyenne en 2015. Face à cette nouvelle baisse, les assureurs ont dû adapter la composition de leurs fonds pour tenter d’aller chercher de la performance. Pour ce faire, ils ont globalement diminué la poche obligataire au profit d’autres supports d’investissement. En pratique, en 2016, la composition des fonds en euros classiques s’est établie ainsi :- Obligations : 81,5 % (82,03 % en 2015) ;- Actions : 8,54 % (8,61 % en 2015) ;- Immobilier : 5,76 % (5,25 % en 2015) ;- Monétaire : 1 % (1,9 % en 2015) ;- Produits structurés : 0,33 % (0,38 % en 2015) ;- Gestion alternative : 0,48 % (0,61 % en 2015) ;- Autres : 2,39 % (1,21 % en 2015).
Les fonds en euros « immobiliers »
Les assureurs proposent également des fonds en euros investis pour une part significative dans le secteur de l’immobilier. Représentant seulement 0,5 % des encours de l’assurance-vie, ces fonds immobiliers ont vu leur rendement financier brut moyen passer de 3,88 % en 2015 à 3,68 % en 2016. Côté allocation, les assureurs ont revu à la baisse le poids des actifs immobiliers (de 52,5 % en 2015 à 45,6 % en 2016). Pour cause, les compagnies d’assurance ont eu des difficultés à investir des flux importants de collecte nette dans des actifs immobiliers à des prix raisonnables. Globalement, les fonds en euros immobiliers ont été composés de la manière suivante en 2016 :- Obligations : 40,6 % (35,2 % en 2015) ;- Actions : 10,9 % (7,8 % en 2015) ;- Immobilier : 45,6 % (52,5 % en 2015).
Les fonds en euros « dynamiques »
Les fonds euro-dynamiques n’ont pas été épargnés : leur rendement moyen a connu une baisse de 0,27 point de pourcentage entre 2015 et 2016 (de 4,07 % à 3,80 %). Les mêmes causes entraînant les mêmes conséquences, les assureurs ont également modifié la structure des fonds dynamiques. Investis habituellement en obligations et en actions, ces fonds ont paradoxalement privilégié davantage les supports en immobilier. Leur composition, en 2016, est désormais la suivante :- Obligations : 56,1 % (59,6 % en 2015) ;- Actions : 18,1 % (17,4 % en 2015) ;- Immobilier : 25,5 % (20,6 % en 2015).